CHSCT du 26 novembre 2020

Compte-rendu détaillé de la séance

Compte-rendu détaillé de la séance du 26 novembre 2020

Synthèse de l’intervention du service médical

Jeudi 26 novembre, au cours du CHSCT, les infirmières et le psychologue des étudiant·es ont fait un bilan de leur activité et de l’état de la santé étudiante. Ce bilan est inquiétant et rejoint des constats que nous avions pu faire autour de nous à plusieurs reprises : 

  • les infirmières nous confirment une forte demande de consultations de la part des étudiant·espendant le confinement, et les 8h hebdomadaires du psychologue sont remplies, ainsi que les heures de consultation du médecin. Les listes d’attente sont importantes et et les consultations n’ont rien à voir avec celles de l’année dernièreà la même période. Dans ces conditions, le service médical ne fait que travailler dans l’urgence, et ne peut engager des actions de prévention.
  • Chez les étudiant·es, des difficultés pré-existantes peuvent se renforcer. Le confinement peut aussi provoquer une décompensation d’un certain nombre de problèmes (troubles anxieux, dépressions…). Le sentiment d’isolement est grand, car les cours à distance ne donnent pas toutes les éléments que permettent normalement les cours en présentiel, expliquent les infirmières (il manque les interactions sociales qui permettent de sortir les étudiant·es de leurs ruminations). Le psychologue souligne qu’il voit des personnes qui n’avaient jamais consulté de psychologue avant l’épidémie. 
  • Les cours à distance favorisent souvent le décrochage: il est difficile de raccrocher lorsque les étudiant·es ont un moment de déconcentration,  notamment lors des cours longs. Le distanciel ne permet pas de séparer espace personnel et espace de travail : sentiment d’intrusion, grande fatigue, augmentation du stress. Les journées se terminent tard, souvent il fait nuit donc sortir est difficile. Le cloisonnement du temps est compliqué, et entraîne troubles du sommeil et de l’endormissement.  Les consignes de prévention habituellement données ne peuvent plus être appliquées (sortir, faire du sport, voir des gens…). 
  • Le psychologue souligne que la souffrance étudiante n’est pas un fait nouveau, le confinementne fait qu’empirer le problème. Des associations prévoient une hausse importante du nombre de suicides dans la communauté universitaire.

Des propositions d’actions de prévention sont faites : reprise du sport, groupe bien-être dans les départements, ateliers de gestions du stress. Il faut augmenter les moyens du service médical et du psychologue. Les élu·es (personnels et étudiant·es) s’inquiètent du prolongement de la fermeture universitaire : JFP dit que les chefs d’établissement se mobilisent sur ce point. Le psychologue s’inquiète aussi de l’état des étudiant·es en février, si les annonces n’évoluent pas. Il faut insister pour que les horaires de cours ne soient pas dépassées, et que des pauses soient respectées.

Il a été convenu à la fin de la séance de se réunir de nouveau avant la mi-décembre pour une séance dédiée à la santé des étudiant·es et des enseignant·es.

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